Le Caporal-Chef Maxime Blasco, 52 ème soldat de France mort au combat au Mali.
Quelques semaines après l’annonce du Président Macron de “l’allègement ” du dispositif Barkhane dans notre combat contre le djihadisme au Mali et la mise hors de combat d’un des chefs des terroristes, le caporal-chef Maxime Blasco a trouvé la mort.
Laissons la parole à “Valeurs Actuelles” :
« Il me disait toujours : papa, c’est pour la France. » Ces mots, Jean-Marc Blasco les a entendus souvent dans la bouche de son fils, Maxime. Le chasseur alpin est resté jusqu’au bout fidèle à sa promesse. Jamais son engagement pour la France ne l’a quitté. Fier combattant des troupes de montagne, le caporal-chef Blasco servait au sein de la prestigieuse unité du groupement de commandos montagne. Il en était à sa cinquième projection au Mali. « C’était une personnalité exceptionnelle du fait de son caractère et de son physique. C’était une force de la nature », confie, ému, le colonel Calvez, chef de corps du 7e bataillon de chasseurs alpins (BCA).
Une force de la nature. Depuis l’annonce de sa mort au combat, les superlatifs ne manquent pas pour qualifier le caporal-chef Blasco. Lui, d’un naturel si discret, qui débuta comme boulanger, se voit aujourd’hui érigé en héros national. Le terme “héros”, il le réfutait. « Je ne vois pas vraiment de héros. Je trouve le terme un peu fort. C’est au ressenti de chacun », témoignait Maxime Blasco au micro de France 2. L’humilité était bien sa marque de fabrique. La France, il la servait avec cœur.
L’histoire de Maxime Blasco est paradoxale. Comme des milliers d’autres soldats, il défendait l’honneur de son pays, loin de chez lui. Au Sahel, “Max” et ses frères d’armes sont les boucliers de notre société contre la menace terroriste. Et pourtant, la France demeure-t-elle reconnaissante à ses soldats ? Pour Maxime Blasco, il n’y avait pas de débat philosophique à avoir. « Nous faisons ça les uns pour les autres. Ce métier, c’est une passion. Il y a cette sensation de servir à quelque chose, finalement. Je me sens de repartir », partageait-il à propos de ses récents engagements dans l’opération Barkhane.
‘‘De fer et d’acier’’, la devise du 7e BCA était ancrée en Maxime Blasco. En choisissant de s’engager dans les troupes de montagne, il restait fidèle à ses valeurs et à son parcours. L’armée met en avant l’unité du groupe plus que l’individu lui-même. Mais la disparition au combat d’un soldat est l’occasion de rappeler qu’elle demeure une fabrique de héros. Ce constat est celui du général Henri Pinard Legry : « Le courage et l’abnégation de génération en génération ne sont possibles que parce que chaque soldat a fait le choix à 18 ans de servir jusqu’au sacrifice de sa vie si nécessaire. »
La disparition de Maxime Blasco suscite l’émotion de la nation tout entière. Mais, pour lui, la mort faisait partie des éventualités. Il ne faisait que son travail. Son obsession était de toujours ramener ses frères d’armes vivants. Pour son père, « il a fait ce qu’il fallait faire. C’est tout. Il faut garder de Maxime l’image de quelqu’un de courageux, d’humble, qui est allé jusqu’au bout de son engagement ». Repose en paix, soldat.”
Hommage aux Invalides lire l’article du “Parisien” en suivant ce lien.