Depuis le début des révoltes arabes, les positions des chrétiens ressortissants des pays concernés, notamment l’Égypte et la Syrie, déconcertent les Occidentaux pour qui la démocratie élective et laïque est le seul système vertueux et donc admissible. En Occident, on ne comprend pas que des chrétiens approuvent un « coup d’État » militaire (Égypte), ou redoutent la fin d’une dictature (Irak en 2003, Syrie aujourd’hui). Cette position résulte de l’ignorance, réelle ou feinte, des réalités islamiques concernant l’identité de l’État et de la société, qui repose sur la confessionnalité. Ainsi, dans un pays dont la population est à majorité musulmane, des élections libres, fondées sur la « loi du nombre », donnent la victoire aux partis islamiques (cf. PFV n° 100) sans pour autant entraîner l’adoption des valeurs qui fondent en principe la démocratie (cf. PFV n° 101, 103 et 104). Le malentendu conduit l’Occident à des analyses et à des initiatives inadaptées, qui nuisent gravement aux chrétiens orientaux.
A partir des événements actuels d’Égypte et de Syrie, la présente PFV en deux parties : n° 110 et 110 bis, voudrait apporter des éléments de réponse au scandale de cette attitude qui rend l’Occident complice des malheurs endurés par les chrétiens du Proche-Orient.
François DARY
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