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Il faut “déboulonner” Jean-Baptiste Colbert

Ce qui est effrayant, c’est que nos gauchistes pourfendeurs de l’homme blanc colonialiste ne doutent de rien et osent tout, c’est même à cela qu’on les reconnaît, disait Michel Audiard…

Qui connaît le C.R.A.N. – Conseil Représentatif des Associations Noires de France, qui connaît Louis-Georges Tin et qui représente t-il?

Dans la ligne tracée par les anti-Trump aux Etats-Unis, qui ont décidé de déboulonner les statuts du général sudiste Robert Lee, le C.R.A.N. invite dans une tribune publiée dans le journal “Le Monde”, à débaptiser les collèges et les lycées Colbert de France au prétexte que le ministre de Louis XIV “fonda la Compagnie des Indes Occidentales, compagnie négrières de sinistre mémoire”.

Nous publions la réplique de notre ami Bernard Lugan aux sinistres personnalités qui s’associent à cette manoeuvre stupide:

Le journal Le Monde nous apprend que le CRAN (Conseil représentatif
> des associations noires de France) organisation ultra confidentielle
> mais percevant des subventions prélevées sur les impôts des Français,
> fait actuellement circuler une singulière pétition ayant pour cible
> le grand ministre que fut Colbert. Parmi les signataires de cette
> pétition, on relève les noms de Lilian Thuram (footballeur), Harry
> Roselmack (journaliste) et Rokhaya Diallo (journaliste-
> documentaliste). 
> Egalement celui d’une certaine Mireille Fanon-Mendès-France qui se
> présente comme « ancienne présidente du groupe d’experts de l’ONU sur
> les personnes d’ascendance africaine » (???). Ce titre ronflant fait
> d’elle, et en toute modestie, la porte-parole auto-proclamée de plus
> d’un milliard d’hommes et de femmes, ce qui n’est pas rien… Il pousse
> également à poser la question de savoir qui est l’actuel(le)
> président(e) de cet organisme et quels émoluments il (elle) perçoit
> du « machin » auquel la France, 5° contributeur à son budget
> ordinaire, verse annuellement 122,6 millions de dollars US prélevés,
> là encore, sur les impôts des Français.
> La pétition du CRAN demande rien de moins que de débaptiser les
> collèges et les lycées portant le nom de Jean-Baptiste Colbert et de
> déboulonner ses statues au motif qu’il « fonda la Compagnie des Indes
> occidentales, compagnie négrière de sinistre mémoire ».
> Mais pourquoi donc le CRAN s’en tient-il à Colbert ? Au nom du
> « vivre ensemble » et de l’antiracisme, n’est-il en effet pas
> nécessaire et plus urgent, de débaptiser les édifices publics portant
> les noms de Victor Hugo, Jean Jaurès, Léon Blum et Edouard Herriot…
> pour commencer. La liste est en effet longue de ces personnalités
> constituant le panthéon de nos gloires républicaines et laïques, de
> ces figures montrées en exemple de la défense des droits de l’homme,
> de la tolérance, de la fraternité universelle et qui, en réalité,
> seraient d’horribles racistes-colonialistes dont les propos abjects
> font penser aux plus sombres heures de notre passé colonial-
> esclavagiste. Que l’on en juge :
>
> Victor Hugo, qui a donné son nom à 2555 rues et avenues de France,
> juste derrière Louis Pasteur, ce chantre de la liberté, n’hésita pas
> à afficher un détestable mépris à l’égard des Africains auxquels il
> alla jusqu‘à contester l’appartenance au genre humain :
>
> « L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie même
> a son histoire qui date de son commencement dans la mémoire humaine,
> l’Afrique n’a pas d’histoire ; une sorte de légende vaste et obscure
> l’enveloppe.(…) Le Blanc a fait du Noir un homme (…) Emparez-vous de
> cette terre. Prenez-là. A qui ? à personne. »
>  
> Concernant la conquête coloniale, cette forme moderne de l’esclavage
> selon le CRAN, Jean Jaurès dont 2215 voies, rues, boulevards ou
> avenues portent le nom considérait que :
>
> « La France a d’autant le droit de prolonger au Maroc son action
> économique et morale que (…) la civilisation qu’elle représente en
> Afrique auprès des indigènes est certainement supérieure à l’état
> présent du régime marocain »
>  
> Léon Blum et Edouard Herriot ne sont pas dans le « top 10 » des noms
> de rues et voies, ce qui est heureux, même si des centaines d’écoles,
> collèges, lycées, maisons de la culture, portent encore leurs noms.
> Leurs cas sont en effet encore plus graves que ceux de Victor Hugo et
> de Jean Jaurès. Celui de Léon Blum est même emblématique. Cet
> internationaliste aux mains pures, ce défenseur de Dreyfus, cet
> indéfectible soutien des « républicains » espagnols devenu éminente
> personnalité du Front populaire, compterait en effet, aux côtés
> d’Arthur de Gobineau, de Vachet de la Pouge et même du taxinomiste
> racial George Montandon, parmi les théoriciens (horresco referens !)
> de l’inégalité des races puisque, cause aggravante, ce fut devant les
> députés qu’il osa déclarer, l’hémicycle en frémit encore, que :
>
> « Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures
> d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de
> culture ».
>
> Toujours devant les députés, Edouard Herriot, cette icône de la
> fraternité laïque, ce chantre de la tolérance républicaine si chère
> aux Lyonnais, ce frère de tous les humains, ce croisé du suffrage
> universel, n’a, quant à lui, pas craint d’oser dire que :
>
> « Si nous donnions le droit de vote aux peuples de l’Empire, la
> France deviendrait la colonie de ses colonies ».
>  
> Alors, oui, amplifions le grand mouvement de nettoyage de l’histoire
> de France lancé par le CRAN, qui n’en manque décidemment pas, et
> établissons au plus vite des listes de personnalités qui ne méritent
> plus d’être respectées. Au nom de l’antiracisme et de l’amour du
> genre humain, épurons ! Epurons ! Epurons ! Et que revienne le temps
> béni des Fouquier Tinville, Carrier ou Collot d’Herbois…”
>
> Bernard Lugan
> 17/09/2017

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